Casemiro : Le secret du succès du Real Madrid

Le milieu défensif brésilien a joué un rôle clé dans le succès de Madrid au cours des trois dernières saisons et est le héros sous-estimé de l’équipe.

Dès le début, il était clair que Carlos Henrique Casimiro – connu sous le nom de « Casemiro » – serait à la hauteur dans le football professionnel.

Il a rejoint Sao Paulo à l’âge de 10 ans et, un an plus tard, il a été nommé capitaine de son équipe de jeunes. Au fur et à mesure qu’il gravissait les échelons, il s’est vu décerner le brassard à tous les niveaux de l’équipe de jeunes du club.

A 18 ans, alors qu’il avait participé à la Coupe du Monde des moins de 17 ans l’année précédente, il avait déjà marqué son premier but professionnel en un mois dans l’équipe première.

Le milieu de terrain a ensuite disputé 112 matches au sein du club et remporté la Copa Sudamericana avant de rejoindre le Real Madrid en 2013.

Trajectoire ascendante

Carlos Henrique Casimiro
Le passage au football européen était un premier accord de prêt et visait principalement à aider l’équipe madrilène de Castilla dans les championnats inférieurs. Mais Casemiro a fait une telle impression dans la deuxième moitié de la saison qu’il a été promu au sein de l’équipe première de Carlo Ancelotti cet été-là.

Le Brésilien a disputé 26 matches en équipe première, remplaçant Xabi Alonso, dont six en Ligue des champions pour la première fois en 12 saisons.
Les Blancos ont déclenché leur clause pour acheter le milieu de terrain avant de le prêter immédiatement au FC Porto, où il s’est épanoui en inscrivant quatre buts en 40 matches, alors que le club se qualifiait pour les quarts de finale de la Ligue des champions.

Il revient au Bernabéu cet été-là, mais n’impressionne pas Rafael Benitez. Il est réintégré dans l’équipe en janvier, lorsque Zinedine Zidane remplace l’Espagnol dans l’abri des joueurs.

Déjà présent

Depuis lors, le Real Madrid n’a pratiquement jamais cessé de conquérir le titre, remportant huit trophées, dont deux titres consécutifs sans précédent en Ligue des champions et la saison dernière, remportant ainsi son premier titre de champion de Liga en cinq ans.

Casemiro a toujours été présent dans cette période, avec 138 apparitions à la base du milieu de terrain de Zidane, où Toni Kroos et Luka Modric ont orchestré le jeu un peu avant lui.

La confiance de Zidane en ce joueur de 26 ans est inébranlable et son travail, qui consiste à protéger le défenseur et à faire avancer rapidement le ballon dans le jeu de transition, est au cœur du succès de Madrid. Ils se sont forgé une réputation de redoutables contre-attaquants, capables à la fois de dominer la possession de balle, mais assez souples pour être à l’aise pour absorber la pression.

Casemiro est un joueur qui, en dehors de son agilité et de son aisance, n’a aucune faiblesse. Il est fort au tacle, discipliné défensivement, bon dans le jeu aérien, tactiquement conscient, excellent aux interceptions et aux retournements, et avec la capacité de contribuer dans un sens offensif aussi.

Sa passe rapide et incisive sert de tremplin à la talentueuse attaque de l’équipe. Comme il l’a montré en marquant en finale de la Ligue des champions contre la Juventus ou contre le Paris Saint-Germain, il est lui aussi attiré par le but.

Dur mais juste

un joueur qui n'a aucune faiblesse
L’international brésilien concède souvent des coups francs, mais souvent à des fins tactiques qu’en raison d’une utopique malveillance. Il a accumulé 65 cartons jaunes pour Madrid, mais n’a pas encore été expulsé.

C’est une compétence sous-estimée et Casemiro l’a bien aiguisée grâce à son héritage sud-américain. Il sait quand est le bon moment pour commettre une faute sur un adversaire et il sait comment jouer efficacement son rôle avec un carton jaune.

Son rôle dans l’équipe est naturellement sous-estimé, mais le fait qu’il soit brésilien – associé à son flair – signifie aussi que ses autres valeurs sont négligées, tandis que son approche du combat acharné domine sa perception, plutôt que son excellente capacité sur le ballon, son désintéressement et son excellence générale.

Il vise aujourd’hui son quatrième titre de champion de la Ligue des champions et son troisième consécutif, et ce ne serait pas un hasard s’il était récompensé.

Marco Auteur

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